1. |
1. la noizille
01:35
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On m'envoyait au bois pour la cueillir la noizille (bis)
La noizille était haute et moi j'étais petite
Ah oui c'est vrai, je me suis endormie
Non non jamais je ne m'endormirai
La noizille était haute et moi j'étais petite
J'montais sur mon sabot pour attraper la cime
J'montais sur mon sabot pour attraper la cime
Mon sabot a cassé, j'ai tombé sur l'épine
Mon sabot a cassé, j'ai tombé sur l'épine
Et au bout de six mois, l'épine était fleurie
Et au bout de six mois, l'épine était fleurie
Et au bout de neuf mois on faisait la cueillette
Et au bout de neuf mois on faisait la cueillette
Je n'irai plus au bois pour cueillir la noizille.
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2. |
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C'était par un dimanche matin
en allant voir ma blonde
Dans sa chambrette j'ai entré
Oh un amant, oh deux amants
Dans sa chambrette j'ai entré
Un autre amant la caressait. (bis)
La belle si t'as changé d'amant,
j'ai changé de maîtresse
Elle est bien aussi belle que toi
Oh adieu belle, oh adieu donc
Oh adieu belle nos amours
Oh adieu belle pour toujours.
Oh rendez-moi donc mon mouchoir
Ma bague et ma ceinture
Oh rendez-moi donc mon mouchoir
Ce s'ra pour essuyer mes pleurs
Oh qu'ils coulent, oh qu'ils coulent
Oh qu'ils coulent au long de mon cœur.
Je m'en irai le long d'ce champ,
je f'rai-z-un ermitage
Oh pour attendre mon amant
Oh qu'ile m'aime, m'aime tant
Oh pour attendre mon amant
Oh qu'il viendra m'y voir en passant.
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3. |
3. les petits novices
04:23
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Mais tout autour de ma patrie,
Mais tout autour d’un vert buisson,
J’ai rencontré deux p’tits novices
Qui gardaient cinq à six moutons. (bis)
Je leur ai dit : “Mes p’tits mignons,
Vot’ papa est-il à la maison ?” (bis)
Mon bon monsieur, vous pouvez croire
Que de papa nous en avons pas.
Il y a douze ans qu’il est parti,
Qu’il est parti mais pour la guerre.
Il y a douze ans qu’il est parti,
Nous n’avons jamais vu parler de lui. (bis)
J’ai bien connu à cette parole
Que ç’la était mes p’tits enfants.
De crainte de leur faire de la peine,
J’m’en suis n’allé tout droit à la maison.
J’ai rencontré ma mie charmante,
C’est elle qui m’a fait tant de peine.
J’ai rencontré ma mie charmante,
Celle que j’ai quittée en partant. (bis)
Ah, de bonjour ma bonne dame,
Je crains la pluie, je crains l’orage,
Prêtez-moi donc votre maison.
De toute part, oh logez-moi,
Nous vous paierons tout c’qu’il faudra. (bis)
Mon bon monsieur vous pouvez croire,
Que d’vous loger, nous n’pouvons pas.
Avancez-y trois pas plus bas,
Les voisins n’vous refuseront pas.” (bis)
J’ai mis mon p’tit paquet au bas,
Je m’suis assis dans une chaise,
J’ai pris ma femme entre mes bras,
Encore elle m’y connaissait pas. (bis)
Cessez vos rires, vos badinages,
Je m’écrierai au voisinage,
Cela sera pitié de vous. (bis)
T’en souviens-tu ma douce amie
D’la marque que j’avais au pied droit.
C’était une envie de raisin,
À présent tu le vois donc bien. (bis)
Mais reste ici, avant dix heures,
Tu y verras deux p’tits novices,
Tous deux jumeaux et tous deux frères,
Portant le nom de Louis Guerrier.
Ç’la m’a été tant révoqué,
Qu’j’en ai le cœur tout enflammé. (bis)
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4. |
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Nous voilà bien du monde ici, nous voilà bien du monde là
Celui que j’aime n’y est pas
Ma charmante brunette
Mon petit coeur n’est pas à moi Il est à ma maîtresse
Car je le vois venir là-bas
De sur son cheval noir et blanc
À sa main droite tient un gant blanc
Et de l’autre un étui d’argent
Mes amourettes y sont dedans
Elles y sont bien étroitement
Mais elles y sont plus largement
Depuis Paris jusqu’à Rouen
Et de Rouen jusqu’à Fécamp.
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5. |
5. la vieille
02:40
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Dedans Paris, y'a-t-une ronde, (bis)
Composée de jeunes gens, tirli sautons sautons la vieille
Composée de jeunes gens, tirli sautons gaiement.
Il y avait une bonne vieille,
Qui avait quatre-vingts ans
Elle fit le tour de la salle
Pris la main du plus galant
Vas t'en, vas t'en, la bonne vieille,
Ton âge est passé pour moi
Si tu t'savais ce qu'a la vieille,
Elle a trois tonneaux d'argent
Reviens, reviens, la bonne vieille,
Ensemble nous nous marierons
On a tant fait sauter la vieille,
Qu'elle est morte en sautillant
On lui regarde dessur la tête,
Elle n'avait qu'trois cheveux blancs
On lui regarde dedans la bouche,
Elle n'avait plus que trois dents
L'une qui branle, l'autre qui cloche,
Et l'autre qui s'envole au vent
On lui regarde dedans la poche,
Elle n'avait qu'deux liards vaillants
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6. |
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Je voudrais être mariée,
J'irai peut-être plus aux champs. (bis)
Voilà la belle mariée, elle va toujours aux champs.
Adieux nos amourettes, Adieu donc pour longtemps.
Je voudrais être enceinte,
J'irai peut-être plus aux champs.
Voilà la belle enceinte, elle va toujours aux champs.
Je voudrais être accouchée,
J'irai peut-être plus aux champs.
La belle est accouchée, elle va toujours aux champs.
Je voudrais être vieille,
J'irai peut-être plus aux champs.
Voilà la belle vieille, elle va toujours aux champs.
Je voudrais être morte,
J'irai peut-être plus aux champs.
Voilà la belle morte, elle ne va plus aux champs.
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7. |
7. le petit marcelot
03:54
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C'était un petit marcelot,
lon lonla, que dit-on de l'amour ?
C'était un petit marcelot, roulant sa marchandise (bis)
S'en est allé dedans un bourg, où qu'il y avait trois filles
En voilà une, en voilà deux, voilà la plus gentille
Il la plia, la replia, la mit dans sa valise
Il l'avait pas si bien pliée, qu'on vit sa jupe grise
Sa mère dès qu'ils furent partis, se mit à sa poursuite
Ils ne furent pas dedans le bois trois gendarmes les suivent
Arrête, arrête, p'tit Marcelot, qu'as-tu dans ta valise
J'ai des couteaux, j'ai des ciseaux des amours pour les filles
Tu as menti, p'tit Marcelot, tu emportes une fille
Tu la rendras, p'tit Marcelot, ou tu perdras la vie
Tant que j'aurai mon sabre en main je défendrai ma mie
Serons ce soir au même lit bonsoir la compagnie
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8. |
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C'était la femme, la femme d'un cordonnier (bis)
Qui s'en y va d'une auberge en auberge,
Cherche son mari avec une lanterne.
Bonjour l'hôtesse, mon mari n'est pas là
Il est là-haut dans la plus haute chambre
Qu'il boit, qu'il mange avec notre servante
Bonjour l'ivrogne, pilleur de cabaret
Toi t'es ici, tu fais de bonne chère,
Moi, mes enfants, nous sommes à la misère
Vas- t'en ma femme, vas-t'en vers mes enfants
Moi j'suis auprès d'ma mie, ma blonde,
Je n'entends pas que personne m'y gronde
La pauvre femme s'en va toujours plorant
Plorez, mes enfants, le sort de votre père,
Devant qu'il soit jour, vous n'aurez plus de mère.
Pourquoi ma mère que vous dites cela
Nous savons bien que nous avons un père
Il est bambocheur, nous en serons de même.
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9. |
9. brave marin
02:52
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Quand le marin revient de guerre, tout doux (bis)
Tout mal chaussé, tout mal vêtu
Brave marin, d'où reviens-tu, tout doux ?
Madame je reviens de guerre, tout doux
Apportez vite du vin blanc
Que le marin boive en passant, tout doux
Brave marin se met à boire tout doux
Se met à boire et à chanter
La belle hôtesse soupirait tout doux
Ah dites-moi, la belle hôtesse, tout doux
Regrettez-vous votre vin blanc
Que le marin boit en passant, tout doux
C'n'est pas mon vin que je regrette, tout doux
Mais c'est la mort de mon mari
Monsieur vous ressemblez à lui, tout doux
Ah dites-moi, la belle hôtesse, tout doux
Vous aviez de lui trois enfants
et j'en vois quatre-z-à présent, tout doux
J'ai reçu tant de fausses lettres, tout doux
Qu'il était mort et enterré
Que je me suis remariée, tout doux
Brave marin vide son verre, tout doux
Sans remercier, tout en pleurant,
S'en retourne à son bâtiment tout doux
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10. |
10. les aiguillettes
02:02
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Les voulez-vous connaître, les enfants sans soucis ?
Il faut les aller prendre un dimanche matin.
Sortant de la grand’messe : Compagnon d’où viens-tu ?
Je viens de la taverne, mon argent répandu
Si tu voulus me croire, ton argent t’aurais eu
Tu aurais bu de l’aigre et laissé ce bon vin.
J’aurais vendu ma robe et mon pourpoint de satin
Rossignolet sauvage, rossignolet joli
Va t’en dire à ma mie qu’elle n’aura plus d’ami
Qu’il est parti en guerre, c’est pour le roi servir
Servir le roi, la reine, et sa patrie aussi
Rossignolet sauvage, rossignolet joli
Va t’en chercher mon fifre et mon tambour joli
Pour donner des aubades aux enfants sans soucis
Qui sont dans la taverne, qui mangent du rôti.
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11. |
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Le vingte six du mois d'avrile
Marchons amis, il faut partire
Il faut partir pour l'Angleterre
C'est pour aller faire la guerre
En Angleterre fut pas été
Qu'les pièces de canon ont tiré,
Ils ont tiré sur nos barrières
Ils les ont réduit' en poussière
Le colonel vint à passer :
Y a-t-il pas quelqu'un de blessé ?
Oh si, oh si, mon colonelle
Il y a moi qui porte enseigne
Oh porte-enseigne mon ami,
N'as-tu pas regret de mourir ?
Tous les regrets que j'ai-z-au monde
C'est de mourir sans voir ma blonde.
Ta mie blonde n'est pas ici,
Ta mie, on t'l'enverra chercher
Par quatre soldats de la marine
Galant, emmèneront ta mie.
De loin, de loin la vit venir
Son tendre cœur a soupiré :
Approche, approche, beauté charmante
Car la douleur m'y tourmente
J'engagerai mon ceinturon,
Ma robe de soie, mon encion,
J'engagerai ma belle coiffure
Galant, pour guérir ta blessure
N'engage rien ni en ce monde
Car ma blessure est si profonde
Qu'il me faudra quitter ce monde,
Adieu j'm'en vais dans l'autre monde.
Reste demain jusqu'à midi
Tu m'y verras enseveli,
Tu m'y verras porté en terre
Par quatre-z-officiers de guerre.
Le lendemain n'a pas manqué
Au cimetière on l'a porté.
L'on a tiré dessur sa tombe
C'est pour dire adieu à tout le monde.
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12. |
12. devant bordeaux
03:32
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Devant Bordeaux sont les bateaux (bis)
Et devant Blaye, les gabares
Le gouverneur de ces bateaux
est nuit et jour dans les auberges
Toujours les cartes à la main
l'or et l'argent dessus la table
L'hôtesse lui disait souvent
vous faites bien de la dépense
Que j'en fasse peu, que j'en fasse beaucoup
elle ne réparera pas mes fautes
Je vendrai la terre que j'ai
elle réparera mes fautes
Et si tout cela ne suffit pas
j'y ajouterai bœufs et charrettes
Et si tout cela ne suffit pas
j'y ajouterai aussi les granges
Et si tout cela ne suffit pas moi, je m'en irai à la guerre
Et quand de la guerre, je reviendrai belle ne sois pas mariée
Quand de la guerre je revins la belle j'ai trouvée mariée
Maudite la nuit maudit le jour et maudit le maître de la guerre.
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13. |
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J'ai cueilli la rose rose (bis)
Par un matin de printemps, gué, gué
Par un matin de printemps, gaiement.
Je l'ai pris, l'ai porté vendre
Au grand marché de Rouen
Sur mon chemin j'y fait renscontre
D'un p'tit rossignol chantant
V'là qu'y disait dans son langage
Filles, mariez-vous qu'à vingt ans
Comment veux-tu que j'm'y marie ?
Car moi, je n'ai point d'amant
Venez avec moi, la belle
Je vous servirai d'amant
Vous n'aurez rien d'autre à faire
Que mon lit à faire souvent
À le faire, à le défaire
Temps en temps, coucher dedans
Je n'y couche point avec des hommes
Car maman me le défend
Mariage auparavant
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Tartine de Clous Saint Sulpice De Ruffec, France
Une Table.
Trois chanteurs assis autour.
A capella, avec parfois l'aide d'un bourdon, ils chantent
des chansons traditionnelles de l'Ouest de la France.
Pas de concert aux effets pyrotechniques, mais une proposition de "veillée", où la musique est au milieu des gens.
... more
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